La moitié des Belges se méfie du marché immobilier ... en dépit de tous ses efforts de professionnalisation

  • Près de la moitié des Belges disent avoir peu ou ne pas avoir confiance dans le marché immobilier. Principale raison : un manque d’information lors de l’achat/la vente ou la construction/la rénovation d’une habitation.
  • Ce sont les architectes et les notaires qui inspirent le plus confiance ; les agents et les promoteurs immobiliers, quant à eux, enregistrent un score assez médiocre en la matière.
  • C’est ce qui ressort du premier baromètre Real Estate Trust du bureau de communication Bereal, spécialisé dans le logement et l’immobilier, et du bureau d’études de marché wes research & strategy. Plus de 2 000 Belges ont été interrogés dans le cadre de cette étude pour connaitre leur degré de confiance envers le secteur immobilier.​

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Bien que le secteur réalise d’importants efforts de professionnalisation depuis plusieurs années déjà, le marché immobilier belge continue à souffrir d’un problème de réputation et d’image. Bereal et wes ont uni leurs forces pour évaluer pour la première fois concrètement le degré de confiance, ou de méfiance, des consommateurs et ont développé à cette fin le baromètre Real Estate Trust qui se concentre exclusivement sur le secteur immobilier au sens large. Le constat le plus étonnant est que le secteur enregistre un score généralement moyen à mauvais en termes de confiance, même auprès des Belges n’ayant pas encore eu affaire directement au secteur.

Ainsi, seul un quart des Belges (28%) fait vraiment confiance au secteur de l’immobilier et aux nombreux professionnels qui y sont actifs. Plus de la moitié attribue un score négatif à la confiance octroyée au secteur : 42% accordent peu ou pas de confiance au secteur, 12,5% ont une confiance modérée envers celui-ci. Le reste n’a aucun avis sur la question. C’est à Bruxelles et en Wallonie que la confiance est au plus bas ; la Flandre enregistre des scores quelque peu meilleurs. Remarquons toutefois que plus les Belges interrogés étaient jeunes, plus la confiance était grande.

Diffusion d’informations

Les raisons de cette méfiance sont multiples ; cela va de l’insatisfaction à propos du rapport qualité-prix aux réclamations portant sur le service après-vente en passant par le respect des délais fixés. Une des lacunes les plus importantes concerne la diffusion d’informations. Seuls 31% des Flamands estiment qu’au début d’un projet immobilier, tel que l’achat/la vente ou la construction/rénovation d’un logement, ils reçoivent suffisamment d’informations de la part des différentes instances. A Bruxelles, ils sont 29% contre 26,5% en Wallonie.

“Acheter/vendre ou construire/rénover une habitation est l’une des principales transactions menées par une personne au cours de sa vie ; hélas, les pouvoirs publics et les professionnels n’y attachent que trop rarement d’importance. La professionnalisation du secteur est pourtant depuis longtemps un fait mais ne s’exprime pas encore réellement. Cela n’est pas une question de mauvaise volonté. Trop souvent, l’on adopte le point de vue du vendeur alors que les gens veulent l’avis d’un expert. Notamment en ces temps où les règles sont de plus en plus complexes. Nous avons tous besoin d’informations correctes et aussi complètes que possible.”

Dajo Hermans, co-associé Bereal, communication immobilière

Réflexion sociétale

Lorsque le Belge moyen se lance dans un projet immobilier, il accorde généralement principalement sa confiance à son architecte, son notaire ou son géomètre. Ces professionnels enregistrent d’excellents scores en termes de confiance auprès de la moitié des Belges (49,2%). Ainsi, les notaires son très appréciés, notamment en raison des avis utiles qu’ils dispensent (49%) mais également de leur fiabilité (48%) et de leur respect des délais fixés (43%).

Il en va autrement pour le secteur bancaire, les agents immobiliers et les promoteurs immobiliers. Un peu plus d’un Belge sur trois (39%) déclare faire peu ou pas du tout confiance au secteur bancaire dans le cadre d’un projet éventuel d’achat/de vente ou de construction/rénovation d’une habitation. Pour les promoteurs immobiliers, ces chiffres sont plus ou moins similaires, à savoir 40% des Belges qui disent leur accorder peu de confiance. Pour les agents immobiliers, cela représente 48%. Chez un quart (24%) des Belges interrogés, le promoteur immobilier obtient un score satisfaisant à excellent.

La critique la plus récurrente, tant vis-à-vis des agents immobiliers que des promoteurs immobiliers, porte sur le rapport qualité-prix, les avis donnés, le service après-vente et la qualité des produits livrés. Il est important de noter que les Belges semblent faire davantage confiance aux petits artisans indépendants tels que les menuisiers ou les plombiers.

“Les agents immobiliers, les promoteurs immobiliers ainsi que les autres professionnels de l’immobilier réfléchissent plus que jamais aux aspects sociaux. Le fait qu’ils n’obtiennent pas de bons scores met en évidence le fait qu’il s’agit souvent d’une question de perception. Ils devront davantage expliquer leur rôle au sein de la société et améliorer leur crédibilité, notamment en diffusant de bonnes informations. Les conseils ne suffisent pas ; il faut les étayer en présentant des chiffres, des faits et une stratégie.”

Pascal Steeland, Directeur général wes research & strategy.

Investissements

Pourtant, les Belges ont encore très souvent une brique dans le ventre, même la jeune génération. Ainsi, 63% des Belges restent convaincus qu’il vaut toujours mieux acheter un logement que de le louer. Les Belges qui veulent investir leur épargne dans l’immobilier investissent encore le plus souvent dans des maisons (58%) et des appartements (52%). L’immobilier qu’ils connaissent moins bien, tel que les entrepôts industriels ou les bureaux, attire beaucoup moins.

 

En annexe, vous trouverez des graphiques plus détaillés du baromètre Real Estate Trust de Bereal et wes research & strategy.

 

 

À propos de wes research & strategy

Spécialisé principalement dans l’immobilier, le tourisme, le commerce de détail et le marché du travail, wes research & strategy est un bureau d’études et de conseils situé à Bruges. Nous accompagnons nos clients dans leurs décisions de choix stratégiques. Nous utilisons comme références des études de marché et dressons l’inventaire notamment des besoins et des perceptions des clients. Ainsi, nos clients comprennent mieux leur environnement de travail et leur marché, ce qui se traduit par des décisions stratégiques fondées.  www.wes.be

À propos de Bereal

Bereal est un bureau de communication, spécialisé dans tout ce qui touche de près ou de loin à l’immobilier et au logement. Nous adoptons une démarche journalistique. Nous veillons à ce que votre entreprise, votre organisation, votre projet, votre ville ou votre commune communique de manière pertinente. De manière adéquate et en ciblant le public approprié. www.bereal.be

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Pascal Steeland

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À propos de Bereal

Bereal fait partie de l'agence de relations publiques et de communication stratégique Bepublic Group et dispose d'une expertise spécifique dans les domaines de la communication immobilière et de la communication de quartier. De par son approche journalistique et sa connaissance approfondie du marché de l'immobilier, Bereal profile les organisations comme les experts de référence dans leur domaine.

Bereal fait partie du Bepublic Group avec Bepublic, Befirm et Beready. Pour en savoir plus sur l'agence de relations publiques et de communication stratégique, consultez le site https://bepublicgroup.be