Le travail de nuit dans l'ecommerce est encore assoupli : "Un important pas en avant"

L’ecommerce permet à 7 acteurs logistiques belges sur 10 de booster leur croissance, mais les bénéfices ne suivent pas encore

  • Les conditions régissant le travail de nuit dans le secteur de l’ecommerce seront encore assouplies, Le gouvernement fédéral y travaille par le biais de précisions sur les mesures de l’accord budgétaire fédéral.
  • Selon l'investisseur spécialisé dans l'immobilier logistique Montea, le secteur y voit un "important pas en avant

  • Selon le dernier Baromètre de la Logistique, le secteur s'attend à une croissance de 7,5% de ses revenus en 2018, grâce notamment à l'ecommerce
  • Pour 7 acteurs sur 10, cette croissance ne se traduit toutefois pas au niveau de leurs bénéfices. En cause, notamment : les coûts salariaux.

  • Plus de deux acteurs logistiques sur trois estiment que l’IT et l’automatisation sont leur principal défi à relever pour le futur

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Le gouvernement fédéral travaille actuellement à un assouplissement complémentaire des règles régissant le travail de nuit pour l’ecommerce, dans le cadre de précisions apportées à l'accord budgétaire. Objectif, entre autres : faciliter le travail de nuit lors de “l’heure de pointe” du secteur, soit entre 20 heures et minuit. “Un important pas en avant”, pour le secteur logistique, qui estime la “mesure nécessaire afin de rester concurrentiel”. Une nécessité d’autant plus grande à la lecture du dernier Baromètre annuel de la Logistique de Montea : sept acteurs logistiques sur dix en Belgique ont vu leur chiffre d’affaire croître rapidement grâce à l’ecommerce, sans que leurs bénéfices ne suivent.

A la veille de l’Inspiration Day, grand’messe lors de laquelle le secteur logistique se rassemble à Anvers pour réfléchir à son avenir, Montea a présenté les résultats de son dernier Baromètre annuel de la Logistique. Le baromètre présenté par le spécialiste de l’investissement dans l’immobilier logistique se base sur une enquête réalisée auprès des 50 plus importants groupes logistiques du pays et offre une vue significative sur les besoins de l’un des plus importants secteurs économiques du pays. Constat majeur : la part de l’ecommerce dans les activités du secteur ne fait que croître en importance, mais cela ne se répercute pas encore sur les marges des entreprises.

Concrètement, la majorité des acteurs du marché table, pour 2018, sur une croissance des revenus d’environ 7,5%, en grande partie grâce à l’ecommerce. Un bon 95% des entreprises prévoit en outre de recruter du personnel tandis que 80% des sociétés tablent sur une croissance générale de leurs activités. Par contre, 70% des acteurs du marché logistique ne pensent pas être en mesure d’augmenter leurs bénéfices, et la croissance moyenne attendue par le secteur en 2018 s’établit à peine à 1%.

 

Un pas en avant

Un bon 82% des entreprises interrogées considèrent toujours les Pays-Bas comme le concurrent à abattre, loin devant l’Allemagne et la France. Ils sont donc 88% à considérer que les autorités devraient prendre des mesures complémentaires afin de convaincre les Bol.com et autres Coolblue d’installer certains pans de leurs activités logistiques aussi en Belgique. Parmi les handicaps pointés par le secteur, l’inévitable problématique de la mobilité (35%) mais, surtout, les coûts salariaux élevés et le manque de flexibilité en matière de législation sur le travail.

Un problème déjà partiellement solutionné par le gouvernement, suite aux précisions apportées à l‘accord budgétaire intervenu cet été. Il devient plus facile pour les sociétés de mettre en place, au niveau de l'entreprise, le travail de nuit dès 20 heures par le biais d'une modification du règlement de travail.

“En permettant au secteur de travailler de façon plus efficace, nous ne tablons pas uniquement sur une croissance supplémentaire des activités liés à l’ecommerce, nous leur offrons surtout la force de frappe nécessaire pour être concurrentiel à l’échelle internationale. L’objectif de ces mesures complémentaires est de supprimer les blocages actuels autour du travail de nuit.”
Alexander De Croo, Vice-Premier et ministre de l’Agenda Numérique

Pour le secteur, cette réglementation qui se trouve actuellement sur la table du gouvernement fédéral est “un important pas en avant”.

 

IT et nouvelles technologies

Autre constat remarquable à la lecture du Baromètre de la Logistique : le secteur ne compte pas uniquement sur les autorités pour améliorer ses résultats. Plus de deux acteurs sur trois estiment que l’IT et les nouvelles techniques d’automatisation constituent leur principal défi pour l’avenir.

“A l’avenir, la logistique en Belgique sera de moins en moins basée sur le transport en tant que tel, mais bien sur l’implémentation de nouvelles technologies, qui permettent de travailler de façon plus intelligente et efficace. Raison pour laquelle ce sont pas moins de 63% des entreprises interrogées qui estiment que leur département IT jouera, dans les années à venir, le rôle le plus important dans l’amélioration de leurs résultats opérationnels. Contre 19%, seulement, qui estiment que le transport sera l’élément déterminant. L’exploitation du potentiel de l’IT et de l’automatisation devient donc l’un des principaux leviers pour progresser”

Jo De Wolf, CEO de Montea  

Mais comment le secteur logistique belge peut-il faire pour tout empaqueter, organiser et livrer de façon aussi intelligente et efficace. Selons les résultats de l’enquête de Montea, Plus de 70% des acteurs du secteur comprennent l’importance de développer une véritable vision du futur, mais n’y travaillent pas encore concrètement, ou trop peu. Ce lundi, ce sont plus de 300 professionnels du secteur logistique qui se rassembleront à l’Innovation Day pour ouvrir le débat.  

 

Pour les rédactions: vous trouverez en pièce jointe les résultats détaillés du Baromètre de la Logistique de Montea. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez assister à l’Innovation Day ou discuter avec l’un de nos experts.

Rapport Montea Logistieke Barometer 2017 - FR.pdf

PDF - 81 Kb

Jo De Wolf

CEO, Montea

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